Assassin’s Creed 2 – Master Assassin’s Edition
28/11/2009 21 commentaires
2 ans. 2 longues années à attendre le retour de Ubisoft Montreal et de sa franchise Assassin’s Creed. Le premier épisode se terminait sur un formidable cliffhanger à grands coups de symboles ésotériques improbables. Assassin’s Creed 2 débute exactement là où on avait laissé Desmond Miles, dans les locaux d’Abstergo. Après une introduction mouvementée, le joueur plonge à nouveau dans le passé du héros à l’aide de l’Animus 2.0. Fini le temps des croisades, place à la Renaissance italienne, période faste à tous les niveaux. L’aieul ne se nomme plus Altair, mais Ezio. Ezio Auditore da Firenze, pour être tout à fait précis. D’un naturel charmeur et bagarreur, le jeune Ezio travaille pour le compte de son père Giovanni, sans pour autant connaître les réelles motivations de ce dernier. Alors qu’il le croit simple employé de la banque locale, il découvrira rapidement sa deuxième identité…..moins conventionnelle.
Contrairement a Altair, Ezio ne cesse de se questionner. Il interroge ses proches, ses amis, il souhaite également comprendre entres autres la rivalité qui oppose sa famille à celle des Pazzi. Des questions qui ne trouveront réponses qu’au fil de l’intrigue. Ubisoft Montréal a en effet brisé la structure narrative d’Assassin’s Creed. Bien plus fluide et coulée, le joueur est davantage impliqué dans l’histoire. Au point qu’on en arrive à se demander pourquoi ça n’était déjà pas le cas dans le premier volet. Ici tout s’enchaîne à merveille. Bien sûr, il y a toujours l’objectif principal indiqué sur la map, mais les actions qui amènent à l’assassinat ne sont plus répétitives. C’est d’ailleurs la grosse nouveauté de cet épisode. Enumérer toutes les missions prendraient d’ailleurs un long moment. En dehors des points d’observation à synchroniser, on peut trouver des courses, des assassinats secondaires, des missions courrier, des trésors à récupérer, des templiers à éliminer, on peut soutirer de l’argent, demander à un groupe de mercenaires/ courtisanes de faire diversion, trouver les 100 plumes disséminées dans le jeu… Deux autres nouveautés : la première, celle de dénicher les pages du codex pour améliorer sa santé et/ou les amener à Leonardo da Vinci pour qu »il réalise quelques upgrades pour votre équipement. Car oui, avec l’argent récolté, on a la possibilité d’acheter de nouvelles pièces ( armes, armures… ) de teindre ses vêtements, de passer voir le médecin pour se soigner et se fournir en poison/fumigène… La deuxième, encore plus importante consiste à observer certains édifices à l’aide de la vision d’aigle pour y trouver des symboles qui vous mèneront à quelques énigmes parfois tordues afin de révéler des séquences d’une vidéo énigmatique intitulée » La Vérité « . Pour finir sur ce point, Ubisoft Montreal a eu l’excellente idée de proposer des notes sur les modes de vie, les personnages et monuments historiques. Avec un tel background, avouez qu’il aurait été fort dommage de s’en priver.
Déjà impressionnante à la sortie du premier volet, la réalisation d’Assassin’s Creed 2 fait une nouvelle fois honneur aux capacités de la machine. Profondeur de champ vertigineuse, textures soignées, AC II est également plus vivant que son aîné. Les rues bondées de Florence ou Venise ( Si vous avez eu la chance de les visiter, vous reconnaitrez aisément certains endroits/édifices ! Magnifque tout simplement ) immergent totalement le joueur. Une impression renforcée par la diversité de la population. Entres les habituels passants, on croise aussi des ouvriers, des peintres en bâtiment, des troubadours, des marchands, des hérauts… Une richesse telle que le moteur du jeu a régulièrement du mal a supporter. Outre les quelques bugs de collision, on note un clipping bien présent donnant parfois l’impression que tout va imploser. Alors dans le feu de l’action, on n’y prête pas forcément attention, mais à l’arrêt, difficile de ne pas constater certains problèmes, notamment au niveau des ombres qui clignotent à l’écran. Celà-dit, ça ne gêne en rien la progression. Espérons que pour la suite, Ubisoft Montréal réussira à optimiser tout ça un peu mieux ( un petit coup de fil à Naughty Dog par exemple… ) L’autre petite déconvenue se situe sur la modélisation sommaire des personnages. Loin des derniers blockbusters sortis cette année, le rendu des visages déçoit. Même Ezio est loin d’être charismatique. On comprend maintenant pourquoi il passe sa vie, la plupart du temps encapuchonné…
<< Le saut de la foi >>
Pour finir, sachez que la durée de vie d’Assassin’ Creed II est conséquente. J’accumule les heures de jeu et je viens à peine d’arriver dans la Cité des Doges ! Au final, Ubisoft Montreal a pris en compte les remarques des joueurs en bonifiant l’expérience de jeu. L’univers est tellement foisonnant qu’on perd des heures à explorer chaque recoin des villes. Se perdre dans la Toscane au lever du soleil, dépenser ses florins pour accroître la valeur de Monterrigioni ( une sorte de Sim City-like ), apprendre de nouvelles techniques de combat ( aaah la double-lame, les inventions de Leonardo… ) se mesurer aux épreuves des tombeaux de l’Assassin pour débloquer une armure spéciale et se la jouer Prince de Perse, aller rendre une petite visite courtoise aux templiers, être attentif à sa notoriété… Passionnant ! Voilà le terme qui décrit au mieux l’expérience d’Assassin’s Creed 2. Un jeu d’aventure colossal, à la mise en scène maitrisée et à la réalisation enchanteresse. Le jeu de l’année ? ça se pourrait bien ! En tout cas, merci au génial Patrice Desilets et à son équipe de talent pour avoir livré une aventure exaltante. Chapeau bas !
<< la statue de Persée et Medusa à Florence, fidèlement modélisée !! >>
Avant de boucler cet article, deux-trois mots sur l’édition collector US, Master Assassin. Moins chère que la version française simple. Cette version comprend une grosse boite en métal, le jeu, un Blu-Ray contenant un making-of, l’ost et d’autres bonus, un artbook, une magnifique figurine d’Ezio d’une vingtaine de centimètres et des codes pour deux maps bonus. Du beau boulôt ! Je vous laisse comme d’habitude avec l’album Flickr !
J’ai pas accroché du tout au premier alors le second… C’est quoi ce délire ces derniers temps dans tous les blogs que je lis. Le personnage doit être CHARISMATIQUE. On chie, on bouffe et on boit du charismatique. « Tu as vu, j’ai acheté un iPhone charismatique mais il est moins charismatique que ton Asus EEE ». « Demain, je vais passer une journée charismatique à peindre les murs charismatiques de mon appartement charismatiques. La peinture est vraiment mais alors vraiment charismatique ! »
Tout ça pour dire d’arrêter d’utiliser ce mot à tort et à travers.
Voilà c’était le coup de gueule de la soirée 😉
Un autre adjectif à la mode serait « bio », comme synonyme de « cool ». (« T’as vu mon pull? » « Ouah, il est trop bio ! :nerd: » )
Sérieux, AC2 est vraiment très bien 🙂
Tu devrais vraiment lui donner une chance ! Il est beaucoup plus varié que le premier épisode ! Pour ce qui est du terme charismatique, je t’avoue ne pas avoir connaissance de ce » délire » dont tu parles. Je ne savais pas qu’on l’utilisait à toutes les sauces sur le net en ce moment. Alors désolé. :nerd:
On l’utilise dans CHAQUE post de jeu. Le personnage est-il charismatique ? OSF finalement, le personnage est-il bandant, sympa, affreux, joli, courageux, ambivalent, presbyte, gaucher, pétomane, acteur, trapéziste, papa chanteur, à voile ou à vapeur, sur le chiuhauha, à donf dans la dreup, mielleux, melo cake, malabar, vendu, espion, chauffeur, chauffard, maraîcher, vendeur de quatre saisons, moule à gaufres, ectoplasme…. »
Le personnage peut être plein de choses. Pq devrait-il être seulement charismatique ???
Vivement que je me commande le jeu :fou:
Porki : T’as vu, j’ai tenu ma promesse de rédiger mon billet cette semaine ! 😀
Sinon ouiiii, commande le vite ! Tu vas prendre quelle version ? :fou:
Huhu j’ai vu ça 🙂
Comme toujours pour la plupart des multis,version 360. Aux US surement histoire d’avoir le FR :x:
Comment veux-tu ne pas avoir envie de jouer à cet AC2 après la critique que tu viens d’en faire! 🙂
En plus cette édition a l’air vraiment superbe. Tu penses qu’il est toujours possible de se la procurer?
porki59 : Ok ! De toute façon, la version US est bien plus jolie ! 😎
Linanounette : Ouaip toujours trouvable ! En espérant que le lien fonctionne : http://www.videogamesplus.ca/product_info.php?currency=EUR&products_id=16447
J’ai commencé à lire ton article et puis je me suis arrêté pour ne pas être spoilé du fait de n’avoir pas terminé le 1er épisode (que j’avais trouvé un peu répétitif bien que bon). Demain je retourne au jeu pour le finir. Par contre ta Master Assassin’s Edition me fait presque regretter mon édition collector PAL 360 (où il n’y a que la statue). 😦
Superbe édition et de très belles captures une fois de plus !
Clair que les actions répétitives du 1er ont été gommées dans cette suite, qui propose vraiment trouzemilles trucs différents à faire… Réellement plaisant. Puis l’Italie quoi et la Toscane est MAGNIFIQUE !
Le jeu est full fr ? Même la version 360 ?
Elle me fait clairement de l’oeil là 😀
Tu l’as commandé chez Videogame plus ? Pas trop long à recevoir ?
Que de questions, faut dire, ce jeu me tente et l’édition master, que je découvre, est vraiment magnifique !
Autre question : 23€ de frais de port sur VGP
neocalimero : Tu verras, la stucture du jeu a complètement changé. Plus d’allers/retours incessants. Et le gameplay a considérablement évolué. Pour le collector US, c’est quasiment le jour et la nuit avec la version PAL.
baloo : Merci pour les captures ! Venise est vraiment magique. Dès fois je m’arrête de jouer juste pour contempler la modélisation des monuments. La Basilique Saint Marc est vraiment sublime. L’intérieur ! :love:
Passparla : Oui je l’ai commandé chez VG+ ! Je l’ai reçu en une semaine perso, mais apparemment en ce moment, il y a des ralentissements… Aucune idée pour la langue dans la version 360. Je vais essayer de me renseigner. Sinon pour les 23 €, je comprends pas, moi j’ai payé seulement 9 € !!
Une question : est-ce que l’OST est bien mise sur CD ? Ca a l’air un peu con comme question mais j’ai beau mater les photos de l’édition collector sur le net, je ne vois seulement que le DVD de making of
neokenji : L’OST est comme je l’ai marqué ans l’article présente sur le Blu-Ray ! Donc pas de version CD malheureusement ! Par contre, un petit détail qui a son importance, dans les versions PAL, les bonus sont regroupés sur un simple DVD, alors que pour la version US, on a droit à un Blu-Ray !
Très bonne attitude d’Ubisoft qui a su écouter les joueurs. Un excellent second épisode!
23 euros de port… Je laisse tomber, et c’est bien dommage…
Spéciale dédicace à Gee23: Dingue à quel point je trouve Ezio CHARISMATIQUE au possible, et puis je suis complètement CHARME par la beauté des décors… Quant aux italiennes elles sont vraiment CHARMANTES et CHARISMATIQUES… Je vous avais dit que je trouvais Ezio plus charismatique qu’Altaïr?
Sur ce, je retourne finir le premier Assassin’s Creed, définitivement moins charismatique que sa suite… 😉
Ezio attendra Noël, comme Altaïr l’avait fait en son temps. Et comme lui, il m’attire sans non plus me faire trépigner d’impatience. Il manque aux Assassin’s Creed une véritable âme, en tout cas au premier. Altaïr était un personnage classe… mais c’est tout. Les ennemis étaient fades et l’histoire peu passionnante. Par contre, l’enrobage était superbe. J’espère que cela ait autant changé que tu sembles le dire. Si je suis déçu, tu vas m’entendre. :nerd:
vidok : Logiquement tu devrais bien plus apprécié ce deuxième épisode. Surtout au niveau de l’histoire, bien plus dense dans ce volet. J’ai essayé d’être le plus objectif possible, même si j’avoue être absolument fan de la licence. Mais je reconnais sans mal que le premier n’était pas parfait. Principalement dans sa construction. Là, Ubisoft a fait vraiment un gros travail. Impossible de ne pas le mentionner. ça reste finalement assez rare une telle remise en question. Je l’ia terminé il y a deux jours en un peu plus de 40 heures et j’ai vraiment adoré. J’espère que ça sera également le cas pour toi ! 🙂